Entre une hausse constante des tarifs de toutes les énergies, une
stagnation du pouvoir d’achat des nombreux français, des logements mal
isolés et des appareils de chauffage et de production d’eau chaude
vétustes, de plus en plus de ménages se trouvent en situation de
précarité énergétique.
Qu’est ce que la précarité énergétique ?
Selon la Loi Grenelle II de juillet 2010, le terme de précarité
énergétique s’applique à toutes celles et à tous ceux qui ne parviennent
pas à avoir une fourniture d’énergie suffisante dans leur logement pour
assurer un minimum de confort et de fourniture d’eau chaude. Si ces
besoins primaires ne peuvent être satisfaits autant pour des raisons
financières que d’isolation thermique ou de vétusté des installations,
ces occupants sont considérés comme étant en situation de précarité
énergétique. On considère aussi ce seuil de précarité pour les ménages
qui dépensent plus de 10% de leurs revenus à la fourniture énergétique
de leur logement. Aujourd’hui en France, cette situation concernerait
près de 13 millions de personnes, soit 20% de la population selon
l’ADEME.
Enrayer la précarité énergétique : action de l’état
Entre les hausses du coût de l’énergie, les logements passoires
énergétiques et des équipements de chauffage vétustes, mal entretenus ou
totalement obsolètes, l’état et les collectivités territoriales tentent
de venir en aide à toutes celles et à tous ceux qui sont en situation
de précarité énergétique. Depuis plus de 30 ans, l’État et les
collectivités viennent en aide aux plus démunis. Ils les aident à régler
leurs facture de gaz et d’électricité au travers de différents fonds ou
de la mise en place de tarifs préférentiels. Depuis quelques années,
les différents gouvernements tentent d’agir bien en amont. De nombreuses
subventions sont proposées aux propriétaires afin d’assurer la
rénovation énergétique des logements. Quant aux plus démunis, les
premiers jours de 2018 voient la suppression des tarifs sociaux de
l’énergie au profit de Chèques énergie. Action de l’état contre la
précarité-énergétique.
Différentes aides
Ces travaux, parfois trop coûteux, tiennent éloignés du confort
thermique de nombreux ménages. Ces ménages voient ainsi leurs conditions
de vie, la salubrité de leur logement et leur état de santé se
dégrader. Si le changement de type d’énergie du logement, le
remplacement d’une chaudière ou l’isolation du lieu de vie ne peut pas
être supporté par tous, de nombreuses aides viennent soulager les
propriétaires les plus modestes.
Que ce soit au travers de l’Agence
Nationale de l’Amélioration de l’Habitat (l’ANAH), des éco-prêts à taux
zéro, des crédits d’impôts à la transition énergétique ou autres
subventions, l’État intervient de manière claire dans l’amélioration
énergétique et la rénovation thermique des logements.
Avec les
nombreuses aides octroyées par les pouvoir publics, les économies
d’énergie devraient être considérables. Toujours étudiées sous
conditions de ressources du ménage concerné, ces aides sont
proportionnelles aux revenus et à la composition du ménage.
Si ces aides
sont distribuées aux propriétaires, les co-propriétaires peuvent
prétendre à l’Aide Habiter Mieux pour les copropriétés. Ces aides
peuvent aller jusqu’à 5 250€ par logement.
Information et aides institutionnelles.
Les installateurs et autres professionnels du bâtiment, au faite de
ces différentes aides, sauront vous guider ou vous conseiller. Les
mairies ou les communautés de communes, par l’intermédiaire de leurs
CCAS ou les CIAS, vous apporteront aussi des réponses fiables quant aux
différentes aides auxquelles vous pouvez prétendre. Ils agissent si vous
êtes en situation de précarité énergétique et que cette situation n’est
plus tenable tant sur un plan financier qu’en matière de salubrité. Ces
aides, en constante évolution, sont essentiellement accordées dans le
cadre d’une résidence principale. Les logements concernés ont été, dans
la plus grande majorité des cas, construits avant 1990. Ces soutiens
financiers, ces subventions et autres exonérations partielles d’impôts
visent autant les travaux d’isolation que ceux de ventilation. Elles
peuvent être également valables sur tout ce qui concerne les appareils
de chauffage et de production d’eau chaude.